Plus d’une centaine de push-cars* se sont affrontés lors de la course départementale organisée par les Francas le 5 juin dernier, au Parc de la Courneuve. Pour défendre les couleurs de l’OMJA, les Maisons de jeunes Jacques Brel et Emile Dubois avaient envoyé deux équipes. Entretien sur les chapeaux de roue, avec Steve Mendy – animateur à Dubois – Sekou et Abdoulaye, deux de ses jeunes.
OMJA : Comment s’est déroulée la construction de votre push-car ?
Steve : « Il s’agit d’un projet à long terme. Nous avons mis près de six mois pour construire le véhicule, entre l’achat du matériel, la récup’ des roues de vélos et des palettes de bois, et l’assemblage. Les ateliers d’Aubervilliers nous ont d’ailleurs aidés pour la phase d’assemblage et la soudure. Autrement, tout le reste est le résultat du travail des jeunes. Nous avions un atelier le vendredi soir à 18h, où les jeunes travaillaient par petits groupes de trois en se répartissant les tâches.
OMJA : Qu’avez-vous appris grâce à ce projet et quelles difficultés avez-vous rencontrées ?
Sekou : C’est la première fois que l’on faisait ça. Au départ, on suivait un plan mais au fur et à mesure que les choses avançaient, il ne nous a plus servi. Comme il s’agit de notre première construction, on a eu un peu de mal à faire en sorte que le guidon tourne correctement. Mais dans l’ensemble, c’était vraiment intéressant.
Abdoulaye : On a bien rigolé. Par exemple, quand Razak faisait l’idiot avec les outils alors qu’on essayait de travailler. Mais c’était un travail d’équipe. On s’est concerté à chaque étape de la construction, qu’il s’agisse de la forme du push-car, de sa couleur ou encore du nom. Comme le thème était imposé était l’eau, nous avons décidé d’appeler notre push-car « l’Eau’MJA ». Au final, on a quand même appris à
OMJA : Comment s’est passée la course ?
Sekou : On est arrivé vers 13h30 au Parc de la Courneuve. Mais quand on a découvert la piste, on a un peu été déçu car on avait imaginé courir sur un terrain en pente et non en ligne droite. Et puis, la différence d’âge avec les autres concurrents était assez importante. On ne s’attendait pas à être les seuls grands. Malgré le fait que l’on ait choisi le plus léger d’entre nous pour piloter, on a fait seulement 41 mètres… En plus, Mounji a cassé une roue que l’on a dû réparer ! C’est dommage, mais on s’est quand même amusé.
OMJA : Quelles sont les perspectives pour cet atelier ?
Steve : Le projet va être reconduit, mais pas avec les mêmes jeunes car ils auront dépassé l’âge (Sekou a 17 ans et Abdoulaye, 18 ans). C’était notre première participation. Avec du recul, on voit ça comme un échauffement. Mais l’année prochaine, on vise le podium ! »
*Véhicule possédant au moins trois roues et un système de direction maîtrisé par le pilote. La propulsion est effectuée par des pousseurs.
Propos recueillis par Hilary CHRISMOUSSE et Koceila BOUHANIK